Bienvenue dans ma newsletter de mars et tout particulièrement aux nouvelles lectrices et nouveaux lecteurs qui viennent de s’abonner.
Ce début printemps émet une vibration dans l’air qui me réjouit comme tous les ans même si j’habite en ville. Ressentez-vous, comme moi, l’envie de sortir de chez vous, de profiter des jours qui rallongent, de trainer dans les parcs et jardins, de nettoyer votre terrasse ou votre balcon, d’effectuer des plantations, de guetter les fleurs dans les arbres, les jeunes pousses… ?
Est-ce que les saisons influencent vos choix de lecture ? Avez-vous fait de belles découvertes littéraires ces derniers temps ?
Pour ma part, je suis toujours plongée dans l’écriture de ma prochaine histoire qui devrait être publiée avant l’été. Je vous en dirai plus le mois prochain.
Au menu d’aujourd’hui, mon écriture affectée par #metoo et quelques extraits de Cerise au Soleil – L’Avenir d’Esperanza.
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Mon écriture affectée par #metoo
L’actualité de ces derniers mois pose une loupe au-dessus des violences sexuelles… L’affaire Depardieu, les 82 propositions d’actions pour protéger les enfants laissées en suspens du fait des changements à la tête de la Commission Indépendante sur l’Inceste et les VIolences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE), les prises de paroles de Judith Godrèche, le film Une famille de Christine Angot et tant d’autres interventions…
Tout d’abord j’aimerai remercier les femmes, plus particulièrement celles qui sont célèbres, qui ont le courage de s’exposer et de mettre leur notoriété au service de cette cause sur les violences sexuelles faites aux enfants, mais aussi aux femmes et aux hommes. Ce #metoo dans lequel beaucoup se reconnaissent n’existerait pas sans ces pionnières et ces militantes qui incitent la société à évoluer dans ses représentations. C’est un problème qui concerne tout le monde : les femmes ET les hommes. Ils sont eux aussi victimes, et puis ils ont une mère, une épouse, une compagne, une fille, une amie…
Vous me direz : on le sait, on en a marre d’entendre parler partout des violences sexuelles, vous n’allez pas vous y mettre vous aussi, Marie-Laure ! En quoi votre écriture est touchée ?
Je vais vous expliquer.
Tout d’abord, j’appartiens à cette longue cohorte des #metoo et comme beaucoup j’ai fait mon chemin pour découvrir ce qui m’était arrivé, mais aussi pour ne pas rester coincée dans cette période qui a donné une couleur particulière à ma vie, c’est vrai, mais pas toute sa couleur.
Les prises de paroles de Judith Godrèche m’ont fortement bousculée, secouée, éprouvée. J’y retrouvais mon chemin et plus encore. Mon écriture s’en est ressentie. Le doute s’est insinué… Ce que j’écrivais n’avait plus ni pep’s, ni joie… Je continuais méthodiquement… C’était de mon point de vue impubliable car mortellement ennuyeux et pesant.
J’adresse un immense MERCI à toutes ces femmes plus militantes que moi, car je sais dans quel gouffre sombre il est possible de plonger quand on revisite certaines parties de son histoire.
Les jours ont passé… Je me suis branchée sur vous lectrices et lecteurs en relisant vos commentaires sur Amazon et j’ai retrouvé ces mots sur la page d’accueil de mon site :
Donner à mes lectrices l’ESPOIR du possible, l’ENVIE d’oser encore.
Dans la belle lignée de Cerise au Soleil
De l’énergie pour surmonter les crocs en jambe de la vie, dépasser les ténébreux souvenirs freinant.
Un morceau de vie frais et enthousiasmant.
Commentaire de Libérer les Secrets Tome 2 sur Amazon le 13 octobre 2023
Mes personnages se sont animés à nouveau, j’ai retrouvé mon cap et tout est devenu plus léger dans mes écrits.
L’écriture est comme toujours pour moi un merveilleux indicateur et j’éprouve une infinie reconnaissance pour vous qui lisez mes histoires et me reliez à ma vie d’aujourd’hui.
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Quelques extraits
Pour terminer, je vous renvoie à deux passages de Cerise au Soleil, qui je le rappelle n’est pas mon autobiographie ! 😉
Comme dans des poupées russes, j’y ai enfoui quelques gouttes de ma propre histoire et j’y ai exprimé un point de vue sur ce sujet, par petites touches disséminées.
Chapitre : Et c’est parti
Echange entre Esperanza et Bastien, l’éditeur qui vient de lire son manuscrit et s’étonne d’y avoir trouvé l’inceste.
(…) — Ce n’est pas le sujet du livre mais cela fait partie de l’histoire de mon personnage. Une partie, pas le tout de l’histoire.
— J’ai apprécié votre façon de procéder : pas de voyeurisme, des petites touches qui donnent au lecteur des clés de compréhension de Cerise mais je pense qu’il faudrait que vous trouviez une façon plus précise de montrer sa douleur.
— Je veux, au-delà de tout, montrer sa volonté, sa détermination à créer sa vie et à ne pas se laisser enfermer dans un seul scénario, celui de l’inceste. Ne rien occulter mais ne pas en faire le centre d’une vie et donc le centre du livre, même s’il leur donne une tonalité particulière. Pour être plus claire, je souhaite montrer qu’il est possible de ne pas s’identifier toute une vie à un traumatisme de l’enfance. Même s’il colore toute une vie, l’imprègne plus qu’on ne le pense, une personne ne se réduit pas à son traumatisme aussi violent soit-il. (…)
Chapitre : Le momentum
Esperanza comprend ce qui l’a conduite à l’écriture.
(…) La boucle est bouclée. Ce que l’homme a cassé, l’homme l’a réparé. La femme peut poursuivre son mouvement. L’altérité est redevenue possible.(…)
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Vos commentaires sur Amazon, Instagram ou Facebook m’aident beaucoup à être visible pour être lue.
Merci pour vos petits mots du cœur et vos retours qui me soutiennent et m’encouragent dans l’écriture.
Je vous souhaite de belles rencontres et de belles lectures.
Je vous embrasse
Marie-Laure
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PS 2 : Avez-vous lu tous mes romans ?
